Communiqué : GRTgaz, la FNSEA et les Chambres d'agriculture renforcent leurs liens

Les organisations représentatives du monde agricole, les Chambres d'agriculture et la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) représentées respectivement par Luc Guyau (Président) et par Jean-Michel Lemétayer (Président), et GRTgaz, représenté par Philippe Boucly (Directeur Général), ont signé mercredi 28 janvier 2009 un nouveau protocole national agricole.
Au moment où GRTgaz développe un important programme d’investissement (650  M€ prévus en 2009), ce document actualise et renforce les conditions qui encadrent la pose des canalisations de transport de gaz naturel sur les terrains agricoles.
Le protocole signé décrit les étapes de réalisation des travaux de pose, les engagements pris par GRTgaz (état des lieux avant et après travaux, tri des
terres…), les opérations de remise en état ainsi que la signalisation et les opérations d’entretien des canalisations. Les modalités de signature des conventions de servitude et les contreparties liées à la présence d’un gazoduc sont également précisées. Le propriétaire perçoit une indemnité de servitude et l’exploitant agricole reçoit un montant correspondant aux dommages subis par les cultures pendant les travaux, selon un barème délivré par la Chambre d’Agriculture.
Avec l’évolution de la Politique Agricole Commune (PAC), GRTgaz s’est engagé a déclarer les travaux au moins 6 mois avant leur démarrage. GRTgaz a également prévu d’augmenter la profondeur d’enfouissement de ses canalisations, en particulier pour tenir compte des installations hydrauliques (drainage et irrigation) déjà existantes.
Le réseau de transport de gaz naturel de GRTgaz va connaître un développement important au cours des 10 prochaines années. La signature de ce nouveau protocole constitue une satisfaction pour GRTgaz, soucieux de conduire ses investissements dans un esprit de concertation renforcée avec le monde agricole alors que 90% des tracés de canalisation se situent en zone rurale.

La version complète du Protocole National Agricole est disponible sur www.grtgaz.com

L'ICRISAT, Institut de recherche indien, étudie la voie du sorgho pour la production de biocarburant. La culture de cette céréale, adaptée aux milieux arides, nécessite beaucoup moins d'eau que les autres cultures destinées aux biocarburants (maïs, canne à sucre) et s'adaptera sur de nouvelles terres jusqu'alors inutilisables.

AB FOODS lance une coentreprise avec les pétroliers BP et DUPONT, à hauteur respectivement de 45%, 45% et 10%, afin de construire une usine bioéthanol représentant un investissement de 300 millions d'euros.. Basée dans le Nord Est de l'Angleterre, cette usine pourra produire, d'ici la fin 2009, 420 millions de litres de bioéthanol de blé.

Le journal La Tribune reprend une interview de Peter Brabeck, PDG de NESTLE, accordée au journal Tages-Anzeiger. Selon lui, la future disponibilité en eau à l'échelle mondiale est un problème sousestimé par rapport aux actuels débats sur l'environnement. La voie des biocarburants notamment, produits à partir de betterave, maïs, colza ou bois et permettant la réduction d'émissions de CO2, nécessite énormément d'eau : "Pour produire un litre de bioéthanol, il faut 4560 litres d'eau. (...)" Il estime également que l'eau est un droit pour tous mais dans une limite de 25 litres par jour et par personne et qu'au-delà, un autre système doit être mis en place. D'autres études révèlent également certains problèmes liés aux biocarburants : il faudrait 29% en plus d'énergie pour produire un litre d'éthanol que ce qu'il permet d'obtenir. Par ailleurs, suite à la conversion d'un certain nombre de cultures destinées jusqu'à présent à l'agroalimentaire vers la voie des biocarburants, la quantité de maïs disponible diminue et les prix flambent. Cette pénurie devrait se ressentir sur le prix final de la bière et autres produits à base de maïs.

L'agence de notation environnementale de Fribourg dispose d'une méthode, Envimpact, pour classer les industries selon leur degré d'émission de CO2. Elle a publié un classement des industries agroalimentaires cotées en Bourse selon leur émission de CO2. Les deux premiers de ce classement sont UNILEVER et CADBURY SCHWEPPES avec 0.6kg de CO2 par euro moyen de ventes. Les entreprises les moins bien classées étant celles de transformation de produits d'origine animale, on retrouve NESTLE (pôle petfood) et DANONE (produits laitiers) en fin de classement et le dernier est TYSON, producteur de viandes, avec 1.6kg de CO2 par euro moyen de ventes.

La société vosgienne ERLA TECHNOLOGIES est la première société française à avoir installé un appareil de distribution de diester : le Modulis Biopack. Le diester est un biocarburant fabriqué à partir d'un mélange de gasoil et de 5% d'ester de colza. Le système, développé et breveté par l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), permet à la fois d'effectuer automatiquement le niveau de mélange souhaité grâce aux programmes préenregistrés pour chaque type de véhicule et d'en assurer la distribution. Déjà implanté en Suisse, le Modulis Biopack va alimenter le réseau de bus de ville de la société vosgienne VEOLIA TRANSPORT et la gare SNCF de Strasbourg. Créée en 1991, la société ERLA, basée à Saint Maurice sur Moselle, compte 15 salariés pour 3,5 millions d'euros de chiffre d'affaires et fournit des installations sur mesure à différents secteurs dont l'agroalimentaire. Plus d'infos sur : www.erla.fr

Le Ministre de l'Economie, Thierry Breton et le champion de formule 1, Alain Prost, s'allient sur le projet 'Flexfuel 2010' concernant le biocarburant. Ensemble, ils ont lancé mardi le E85, un biocarburant composé de 85% d'éthanol et de 15% d'essence. L'intérêt principal d'un tel caburant est de réduire l'effet de serre mais il ouvre également de nouveaux débouchés aux agriculteurs et un contre-pouvoir vis à vis de l'Opep. Selon le Ministre de l'Economie, ce carburant vert devrait être taxé au minimum et pourrait être vendu autour de 0.80 euro le litre. Renault prévoit d'équiper 50% de sa production de ce système d'ici 2009 et d'autres constructeurs suivent le mouvement. Cependant, les consommateurs devraient toujours pouvoir choisir le type de carburant qu'ils souhaitent utiliser pour leur véhicule.

Avec BIOLICEBIOLICE®, une nouvelle ère de plastique voit le jour. Il s'agit du premier bioplastique fabriqué à partir de farine de maïs qui a été développé par Limagrain Céréales Ingrédient, filiale du groupe coopératif Limagrain. Ce nouveau matériau se caractérise par une décomposition rapide (moins de 12 semaines) sans pollution de l'environnement. Outre des applications en agriculture, il pourrait fournir une alternative écologique aux fameux sacs plastiques de la grande distribution.

Le groupe français ROQUETTE, quatrième producteur mondial d'amidon à partir de blé et de maïs, travaille actuellement sur une voie de substitution du pétrole par des polymères issus du végétal. Bouteilles plastiques, sacs d'emballages, etc., pourraient ainsi être produits à partir de ce nouveau plastique, baptisé BioHub. Outre l'avantage d'être biodégradable, cette nouvelle génération de plastique offrirait de nouveaux débouchés aux agriculteurs.

Selon une étude, les britanniques jettent à la poubelle l'équivalent de 30 milliards d'Euros en nourriture chaque année. Une des causes évoquées est l'exigence des consommateurs en terme de qualité visuelle (sur les fruits et légumes par exemple) qui oblige les agriculteurs à détruire une partie de leur production. La crainte quant à la sécurité alimentaire pousse également certains consommateurs à jeter des produits "encore sains".