Le 29/08/2007
Voici un communiqué du groupe GLON :
LE GROUPE GLON IMPORTE DU MAÏS BRÉSILIEN
POUR LIMITER LA FLAMBÉE SPÉCULATIVE DES CÉRÉALES
Le Groupe GLON, fabricant d'aliments, leader français, ne considère pas que la flambée spéculative actuelle des céréales soit une fatalité.
S'il est vrai que l'augmentation des besoins en céréales de la Chine, la production croissante d'éthanol à base de céréales et la diminution de la production de céréales en France (moins 2,5 millions de tonnes en 2007 par rapport aux prévisions) à cause de la météo, il n'y a tout de même pas de fatalité à subir la hausse effrénée du prix des céréales, matières premières nécessaires à l'alimentation des animaux d'élevages.
Le prix des céréales est en effet passé de 100 euros lors de la campagne 2006, à 200 euros et plus pour la campagne 2007, avec des pointes à 240 euros.
La céréale est devenue objet de spéculation pour des fonds de pensions.
IMPORTER DES CÉRÉALES
Le Groupe Glon a décidé d'acheter du maïs brésilien (1), dans le but de cesser de subir dans la passivité la hausse spéculative des céréales.
Un bateau de 35 000 tonnes de maïs brésilien commandé par Sanders (2) accostera samedi 25 août prochain au port de Lorient.
Le Groupe sera le précurseur certainement d'actions semblables à venir. En effet, l'arrivée de ce bateau est le premier d'une série d'autres importations de céréales déjà commandées par les fabricants d'aliments.
À noter, pour couvrir les besoins des animaux d'élevage, on emploie de manière relativement interchangeable soit du blé, soit du maïs, soit de l'orge. Les achats de céréales du Groupe sont annuellement d'1,3 million de tonnes.
DÉFENDRE LES PRODUCTIONS ANIMALES
La part des céréales entrant dans la composition des aliments d'animaux d'élevage est de l'ordre de 50 %. C'est pourquoi la récente hausse de l'aliment de plus de 30 % est en train de mettre dangereusement à mal le revenu des éleveurs et de toutes les entreprises des filières animales.
En freinant ainsi le mouvement spéculatif sur le prix des matières premières par l'importation de céréales, le Groupe Glon veut protéger les éleveurs français.
Avec des hausses de prix aussi chaotiques, les céréaliers eux-mêmes deviennent l'objet de jeux mondiaux qui pourraient les dépasser. Quand la spéculation s'enflamme, les professionnels ne peuvent pas être gagnants dans le long terme. Dans ce cadre, il serait inopportun d'opposer les céréaliers aux fabricants d'aliments et aux éleveurs.
En outre, le Groupe affirme que la performance technique des élevages doit rester le principal facteur d'amélioration du revenu des éleveurs. Sa vocation de fabricant d'aliments en témoigne depuis plus de 60 ans.
LE CONSOMMATEUR PAIERA
Le Groupe Glon demande que la hausse des coûts de production des viandes, des oeufs, du lait, etc, liée à la spéculation sur le prix des matières premières céréalières soit répercutée sur les secteurs économiques de l'aval. Faute de le faire, les acteurs économiques de l'amont vont continuer de réduire le nombre d'animaux en élevage et engendrer des situations d'approvisionnement alimentaire préoccupantes.
En effet, les revenus des éleveurs et des filières de productions sont si faibles, qu'immanquablement la hausse des prix devra être payée par le consommateur. Tout autre affirmation est fantaisiste ou malhonnête.
(1) conforme à la réglementation. Le Groupe a mis et mettra en oeuvre les mesures de contrôles qui lui sont habituelles.
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