Le tribunal de commerce de Lorient a mis en liquidation judiciaire société Dandy du Sourn (56), spécialisée dans l'abattage, la découpe et le conditionnement de dindes. Celle-ci est autorisée à poursuivre son activité jusqu'au 15 septembre, date à laquelle les 235 employés de l'entreprise seront licenciés.

Dandy, l'usine de découpe de dinde de Pontivy a obtenu un sursis de deux mois. Le tribunal de commerce de Lorient a décidé de lui accorder une période d'observation de deux mois renouvelable avant liquidation judiciaire, espérant trouver d'ici là une solution de reprise. Les 238 salariés de l'usine Dandy attendent donc d'être fixés sur leur sort et comptent sur Sophie Gautier en charge de l'administration de l'entreprise.

En perte de compétitivité, le groupe volailler DOUX recherche un partenaiare et étudie, dans l'immédiat, de possibles fermetures parmi ses 22 usines françaises. Une décision devrait être prise avant la fin de l'année. En 2007, le groupe a accusé une perte de 35,3 millions d'euros.

Après le Tibet, la grippe aviaire atteint dangeureusement l'Indonésie et notamment la région de Jakarta. La situation économique et sociale du pays ne permet pas de prendre les mesures nécessaires pour endiguer la propagation du virus H5N1 et celui-ci ne cesse de se répandre, causant à ce jour 100 morts. En France, le niveau de risque vient de passer de "modéré" à "faible" sauf pour 6 départements proches de la Grande-Bretagne, où des cygnes ont été contaminés par le virus H5N1 : Finistère, Côtes-d'Armor, Ille-et-Vilaine, Manche, Calvados et Seine-Maritime.

Les analyses réalisées sur les 3 cygnes retrouvés morts dans un étang de Moselle confirment la présence du virus N1, de la grippe aviaire. Les mesures de niveau modéré, mises en place dans la zone concerné depuis le 3 juillet, sont renforcées et passent au niveau élevé et concernent l'ensemble du territoire. Les détenteurs de volailles et d'oiseaux d'agrément doivent mettre en oeuvre les mesures de protection suivantes : - Les volailles et les oiseaux doivent être protégés afin de prévenir tout contact direct ou indirect avec les oiseaux vivant à l'état sauvage ou faire l'objet de mesures alternatives avec une visite vétérinaire d'évaluation. Cette visite doit être renouvelée à une fréquence mensuelle dans les 98 zones humides à risque déterminées par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage - Les rassemblements de volailles et d'oiseaux et les compétitions de pigeons sont interdits.

Face à la mutation actuelle du secteur avicole, l'INRA et l'ITAVI (Institut Technique de l'Aviculture)lanceront en septembre 2007 une étude prospective sur la filière avicole, qui s'étalera sur deux ans, pour analyser l'évolution et les priorités de la filière. En effet, si l'offre de produits élaborés à base de volaille se diversifie, le volume de production ne cesse de diminuer. Par ailleurs, les producteurs et transformatuers sont sans cesse confronter à de nouvelles exigences en matière de conditions sanitaires, bien-être animal, environnement...

La Direction du groupe britannique de volailles BERNARD MATTHEWS, touchée par la grippe aviaire, envisage le licenciement de 500 salariés. La contamination de son élevage de dindes par la grippe aviaire en début de mois a provoqué une baisse de ses ventes de 40%. Pour faire face à cette situation, l'entreprise a déjà du placer 130 employés en chômage technique.

Les oeufs plein air Label Rouge de marque Mas d'Auge, produit par le groupe MATINES, ne devront plus porter la mention "oeufs fermiers". Telle est la décision rendue par le Tribunal de Grande Instance d'Arras sur un problème soulevé par la société concurrente COCORETTE. En effet, les oeufs MAS D'AUGE ne sont pas produits dans des conditions permettant l'appellation "oeufs fermiers", contrairement aux oeufs COCORETTE qui bénéficient à juste titre de cette appellation depuis 1998 : élevage réduit en plein air avec un minimum de 10m² par poule, ponte en nids individuels de paille avec couvage et ramassage manuel des oeufs. Le Tribunal a condamné Mas d'Auge pour puiblicité mensongère et tromperie du consommateur a ne plus apposer cette mention sur ses boîtes sous peine d'une amende de 2000 Euros par jour de retard. La société dispose de 15 jours pour faire appel de cette décision. Quant à COCORETTE, elle compte demander des dommages et intérêts sur le manque à gagner au niveau des ventes. Les exigences de l'appellation "Oeufs fermiers" devraient être clarifiées dans les prochains jours par le Ministère de l'Agriculture.

L'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a rendu son avis sur le niveau de risque de propagation en France de la grippe aviaire, suite à la contamination d'un élevage de dindes en Angleterre. L'AFSSA recommande le passage du niveau de risque 2 actuel 'Négligeable 2' au niveau de risque 3 'Faible' sur une grille d'évaluation établie en septembre 2006, qui comprend 6 niveaux de risque. Le dispositif de protection et de surveillance en vigueur en France est donc complété par les premières mesures suivantes d'application immédiate : - renforcement de la surveillance des oiseaux sauvages, notamment des mortalités, par la mobilisation des acteurs des milieux naturels et des gestionnaires des espaces publics. - interdiction des lâchers de pigeons avec départ ou survol des pays où des cas sont apparus. - interdiction de transport des appelants et renforcement de la biosécurité appliquée par les chasseurs pour éviter le contact entre appelants et autres oiseaux captifs. Les Ministres concernés doivent se réunir aujourd'hui afin de définir le dispositif qui sera mis en place dans les prochains jours.

Suite à la découverte d'un élevage de dindes contaminé par le virus de la grippe aviaire au Sud Est de l'Angleterre, le Ministre de l'Agriculture, Dominique BUSSEREAU, a saisi l'AFSSA afin d'envisager une éventuelle adaptation du dispositif sanitaire. Il s'agit d'une souche d'origine asiatique, identique à celle découverte en Hongrie la semaine dernière. Dans un communiqué, le Ministre de l'Agriculture rappelle que des mesures de surveillance de la faune sauvage et des élevages sont mises en œuvre en permanence et n'ont pas décelé la présence du virus H5N1 sur le territoire de la France en 2007. Actuellement, l'alimentation et l'abreuvement des oiseaux doivent être protégés de tout contact avec la faune sauvage. Selon l'avis rendu par l'AFSSA, d'autres mesures pourront être prises. Parallèlement, l'OMS confirme la présence du virus H5N1 au Nigéria, causant la mort d'une personne.

La Commission européenne a confirmé mercredi dernier la détection d'un cas de virus H5N1 dans un élevage de 3 000 oies en Hongrie. Toutes les mesures de précaution ont été prises pour éviter la propagation du virus : zone de protection dans un rayon de 3 km et zone de surveillance dans un rayon de 10 km. Alors que les Etats membres de l'Union Européenne sont chargés de réévaluer les risques dans leur pays, d'autres pays, comme la Russie, la Serbie, la Macédoine et la Croatie, ont mis en place un embargo sur les volailles en provenance de Hongrie.

Afin de faire face à la crise du secteur et aux baisses de volumes, quatre sociétés bretonnes de transformation de dindes ont décidé d'unir leur force en mettant en commun leur outil de production. Il s'agit des sociétés DANDY (groupe UNICOPA), LE CLEZIO (groupe EVEN), TDI et RVE. Ainsi, il n'y aura plus d'abattage chez DANDY qui réalisera uniquement la phase de première découpe. Les opérations de transformation auront ensuite lieu chez LE CLEZIO. Les découpes élaborées de volailles seront, quant à elles, réservées aux usines de RVE et LE CLEZIO. Ces refontes n'entraineront pas de suppression d'emplois dans les entreprises concernées mais une mobilité de certains employés, notamment chez Dandy.

Mis en examen en septembre 2003, le groupe volailler DOUX a été reconnu complice d'extensions d'élevages sans autorisation chez plusieurs éleveurs qui travaillaient pour son compte. La SNC DOUX ELEVAGE a été condamnée à une amende de 30 000 euros et 15 000 euros de dommages et intérêts à l'association Eau et Rivières de Bretagne. En effet, l'augmenation des surfaces d'élevage entraîne l'augmentation du taux de nitrates et phosphore dans les eaux.

Le groupe volailler LDC investit dans la transformation de pigeonneaux. Il a en effet annoncé le rachat de : - ELEFA, placée en redressement judiciaire depuis la crise de la grippe aviaire, qui emploie 120 salariés. - LES CHARMILLES, qui compte 90 salariés et réalise 15 millions d'euros de chiffre d'affaires.

L'embargo sur les importations d'oiseaux vivants, en vigueur dans l'Union Européenne depuis octobre 2005, vient d'être levé par la Commission Européenne. Elle maintient cependant ces importations sous haute surveillance : - Interdiction des importations d'oiseaux capturés dans la nature (faucons, perroquets) - Interdiction d'importer des oiseaux non élevés en captivité dans des établissements d'élevage homologués. - Port obligatoire d'une bague ou d'une puce d'identification - Preuve de l'absence de la grippe aviaire sur le territoire du pays exportateur - Mise en quarantaine des oiseaux importés pendant 30 jours Enfin, les importations d'oiseaux vivants en union Européenne ne pourront provenir que de quelques pays : Australie, certains Etats du Brésil, Canada, Chili, Croatie, Israël, Nouvelle-Zélande et Etats-Unis.

Des tests réalisés sur des volailles dans le sud du Mékong, au Vietnam, ont révélé la présence du virus H5, vecteur de la grippe aviaire. Cette contamination, apparue sur des volailles élevées illégalement et non vaccinées, s'avère préoccupante car les oiseaux morts ont été jetés dans des cours d'eau.

Le volailler DUC a été autorisé par le tribunal de commerce de Quimper à racheter l'abattoir VOLAVEN situé à Riec-Sur-Belon, dans le Finistère. Volaven, jusqu'ici propriété du groupe coopératif CECAB, avait été placé en redressement judiciaire en octobre. Cette transaction, d'un montant de 180 000 euros, aura pour conséquence la suprression de 144 postes.

VOLAVEN, filiale de la coopérative CECAB, spécialiste de l'abatage de dindes, vient d'annoncer qu'elle déposait son bilan auprès du tribunal de commerce de Quimper. La structure, basée dans le Finistère, qui emploie actuellement 380 salariés n'a pas pu se relever après la crise de la grippe aviaire.

La société TILLY SABCO située dans le Finistère vient de déposer le bilan. La sciété spécialisée dans l'exportation de poulets congelés a subi de plein fouet la crise de la grippe aviaire. Au 1er semestre, elle a accusé une baisse de 60% de ses volumes et a vu son chiffre d'affires diminuer de 55%. Les perspectives de reprise totale ou partielle du site et des employés seront étudiées.

Pour la première fois depuis 2003, l'Organisation Mondiale de la Santé a confirmé la transmission du virus de la grippe aviaire d'homme à homme. Cette conclusion fait suite à la découverte de la même mutation de la souche du virus H5N1 sur un père indonésien et son fils. Pour l'instant, le niveau d'alerte en France n'a pas été modifié : il reste au niveau 3 (pas de transmission humaine).

Le Japon a autorisé la reprise des importations de volailles et de foie gras français à partir de la mi-juin. Les produits de volailles en provenance des Landes restent exclu pour ne pas importer d'animaux vaccinés. Le Japon, quatrième débouché du foie gras français avec un marché de 400 tonnes, avait mis fin à ces importations de produits issus de volailles suite au premier cas de virus H5N1 découvert dans l'Ain en janvier dernier.

Soulagement pour les éleveurs de l'Ain. Les élevages de volailles situés en dehors de la zone de protection de Dombes (contaminée par le virus H5N1) ne seront plus confinés. Cette autorisation concerne les volailles AOC de Bresse et les poulets Label, soit près de 300 élevages. Ils devront cependant respecter un degré élevé de protection sanitaire. L'appellation AOC de Bresse, dont le cahier des charges stipule un élevage en plein air, avait pu être conservée exceptionnellement malgré le confinement.

Confusion à Berlin autour de la grippe aviaire. Il existe en effet une incertitude concernant la localisation du premier cas de grippe aviaire détecté sur une buse la semaine dernière à Berlin. Par précaution, les autorités viennent de décider de placer l'ensemble de la ville en zone d'observation. Par contre, les chiens et chats peuvent circuler librement. 3 nouveaux cas ont également été détectés en Suisse sur des canards sauvages. L'Egypte quant à elle déclare un cinquième cas humain de grippe aviaire. La victime avait été en contact avec des oiseaux morts. Elle est actuellement soignée à l'hôpital. Au niveau européen, l'UE prévoit un plan pour venir en aide à la filière avicole et présentera ses propositions avant fin avril.

L'Etat investit 2 millions d'Euros dans une campagne télévisée de communication sur la grippe aviaire. Les différents spots de moins d'une minute présentés par des professionnels de la filière (Afssa, vétérinaire...) auront pour but d'informer et de rassurer les Français sur la consommation de volailles. Rendez-vous devant vos postes de télévision du 25 mars au 7 avril pour découvrir cette campagne.

L'ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires), la FCD (Fédération du Commerce et de la Distribution) et la CGAD (Confédération Générale de l’Alimentation de Détail) publieront un guide sur la grippe aviaire à l'usage des industriels agroalimentaires et des distributeurs d'ici la fin du mois. Il vise à préparer les professionnels à une éventuelle pandémie du point de vue fonctionnement et communication.

Le virus H5N1 de la grippe aviaire continue sa progression. En France, un premier élevage a été touché dans l'Ain et des analyses sont en cours concernant l'éventuelle contamination d'un second élevage dans le Nord Pas de Calais. Alors que dans les Landes, la campagne de vaccination des volailles a commencé. Le virus s'étend aussi à nos frontières. En Allemagne notamment, un chat a été contaminé par le virus H5N1 sur l'île de Ruegen, au Nord du pays. Suite à ce premier cas de transmission autre qu'à un volatile, le Ministre de l'Agriculture a demandé à l'AFSSA un rapport sur les risques de contamination des chats, notamment en cas d'ingestion d'oiseaux contaminés. Face à cette progression, 43 pays ont fermé leurs frontières aux importations de volailles françaises : Afrique du Sud, Angola, Argentine, Australie, Bangladesh, Bélarus, Brésil, Burkina Faso, Canada, Colombie, Congo, Corée du Sud, Egypte, Emirats arabes unis, Géorgie, Guinée, Guinée Bissau, Hong Kong, Inde, Israël, Japon, Jordanie, Kenya, Liban, Libye, Malaisie, Maroc, Mayotte, Mexique, Oman, Panama, Pérou, Russie, Sénégal, Serbie-Montenegro, Singapour, Syrie, Tchad, Territoires palestiniens, Thaïlande, Vietnam et Yémen. Les Etats-Unis, quant à eux, ont limité leur embargo au département de l'Ain.

Les analyses confirment que le canard sauvage retrouvé mort lundi dernier dans l'ain était porteur du virus H5N1 de la grippe aviaire. Avant ces résultats d'analyses, des mesures d’urgence avaient été prises par précaution : zone de protection dans un rayon de 3 km et de surveillance dans un rayon de 10 km. A cette occasion, le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche rappelle les principes de précaution à prendre en cas de découverte d'un oiseau mort : ne surtout pas y toucher et informer un de ces intervenants, en précisant le lieu et l'espèce : - la fédération départementale de chasse - les services départementaux de l'office national de la chasse et de la faune sauvage - les services vétérinaires - ou bien encore, appeler le 18.

Suite à la progression du virus de la grippe aviaire en Europe, le premier ministre a pris les mesures suivantes, conformément aux recommandations de l'AFSSA : - Confinement de tous les oiseaux (pour les éleveurs et les particuliers) sur l'ensemble du territoire. - Vaccination des canards et oies des départements suivants : Landes, Loire-Atlantique et Vendée, qui ne pourraient pas être confinés - Interdiction de tout rassemblement d'oiseaux - Renforcement de la surveillance des oiseaux sauvages - Vaccination de certains oiseaux des parcs zoologiques 3 millions de vaccins en provenance des Pays Bas devraient permettre le début de la vaccination dès la fin du mois. Une équipe de spécialistes doit également se rendre en Afrique pour aider à gérer l'épizootie.

Après un premier foyer de grippe aviaire découvert sur des poules pondeuses dans le Nord du Nigéria, deux premiers cas du virus H5N1 viennent d'être décelés sur des oiseaux sauvages en Italie et en Grèce. Dans l'immédiat, les mesures de précaution en France n'ont pas été renforcées. L'Afssa doit évaluer si ces nouveaux cas augmentent le risque de contamination des volailles en France, notamment lors du retour des oiseaux migrateurs, et rendra ses commentaires le 20 février. Selon l'OMS, sur les 165 cas humains de grippe aviaire dénombrés depuis 2003, 88 ont été mortels.

Alors que la grippe aviaire poursuit sa propagation (21 personnes contaminées en Turquie, dont 4 sont décédées), la consommation de volailles connait à nouveau une baisse de 20% en France. Un plan d'aide à la filière de 6 millions d'Euros devrait être décidé par le gouvernement dans les semaines à venir. Il est également question d'étendre les mesures de confinement des élevages de volailles à d'autres départements (28 sont actuellement concernés). Par ailleurs, le Salon International de l'Agriculture, qui se tiendra à Paris du 25 février au 5 mars prochain, ne pourra pas présenter de volailles.

Les premiers cas de contamination humaine par le virus de la grippe aviaire H5N1 ont été découverts en Chine. Le pays doit par ailleurs faire face à un total de 13 foyers de grippe aviaire.

Vu la situation actuelle de la France et de l'Europe vis à vis de la grippe aviaire, l'AFSSA ne recommande pas "dans l'immédiat" de vacciner les volailles domestiques. Mais cette décision pourrait évoluer si une contamination du couloir Rhin-Rhône ou du courant migratoire Est-Atlantique était décelée sous la forme d'une succession de foyers provenant des oiseaux migrateurs dans des pays de l'Union Européenne. En ce qui concerne les parcs zoologiques, l'Agence recommanderait, la cas échéant, une vaccination des oiseaux des espèces sensibles.

Conséquence, en France, de la peur de la grippe aviaire: une baisse de la consommation de volaille de 20 à 30% en seulement 15 jours, et en perspective, une nouvelle crise touchant la filière avicole. Pour l'instant, aucun cas de grippe aviaire, ni animal ni humain, n'a été détecté en France. Les analyses ont révélé que les trois Réunionais, revenus d'un voyage en Thailande et présentant des symptômes grippaux n'étaient finalement pas porteurs du virus H5N1 de la grippe aviaire. Aucune trace non plus du virus sur les onze étourneaux retrouvés morts à Mâcon (Saône-et-Loire). Par contre, le confinement des élevages de volaille a été étendu à cinq départements supplémentaires : l'Aude, l'Eure, l'Hérault, le Loiret et le Morbihan selon les recommandations de l'AFSSA.

A l'image de plusieurs pays européens comme l'Allemagne, l'Autriche, les Pays-Bas et la Pologne, la France vient d'annoncer le confinement des animaux d'élevage en plein air (oiseaux domestiques, sauvages ou d'oiseaux d'ornement) dans 21 départements présentant un risque de contact avec les oiseaux migrateurs (les volailles bénéficiant du label "élevé en liberté" pourront cependant le conserver). En dehors des 21 départements à risque, les mesures de protection seront renforcées afin que les oiseaux ne soient pas nourris ni abreuvés en plein air et ne puissent avoir aucun contact avec des oiseaux sauvages. Par ailleurs, les rassemblements d'oiseaux (foires, marchés, concours...) seront suspendus sur l'ensemble du pays, certaines dérogations préfectorales étant possibles. Enfin, l'utilisation d'appelants (oiseaux vivants utilisés comme apât) pour la chasse est interdite sur l'ensemble du pays jusqu'au 1er décembre. De leur côté, les responsables de parcs zoologiques vont demander au Ministère de l'Agriculture l'autorisation de procéder à la vaccination de leurs oiseaux contre la grippe aviaire. Le gouvernement souligne que ces mesures sont prises conformément au "principe de précaution" pour limiter le risque de propagation de la grippe aviaire entre oiseaux mais qu'aucun cas de transmission d'homme à homme n'avait été relevé.

Une réunion ministérielle concernant la grippe aviaire s'est tenue vendredi. Il a été rappelé qu'actuellement, il ne s'agissait pas d'une pandémie. La maladie touche les volailles et à ce jour, aucune transmission d'homme à homme n'a été décelée. La France, ayant déjà interdit l'importation de volailles en provenance de Turquie et de Roumanie, concentre à présent ses efforts sur deux points : limiter la propagation de l'épizootie en Europe et la protection de la santé des citoyens (approvisionnement en masques, médicaments, vaccins...). Pour l'instant, le gouvernement a rappelé l'innocuité de la consommation de volailles cuites et qu'il ne jugeait pas nécessaire le confinement des volailles. Par ailleurs, un exercice grandeur nature aura lieu en Bretagne les 3 et 4 novembre prochain.

Après avoir touché la Russie, la Mongolie et la Chine, le virus de la grippe aviaire continue sa progression. La Commission européenne vient en effet de confirmer que le virus de la grippe aviaire détecté en Turquie était bien le H5N1. Par ailleurs, une souche du virus H5 a été retrouvée sur un poulet et un canard d'une ferme suspecte en Roumanie. Des tests supplémentaires doivent confirmer vendredi matin s'il s'agit également du virus H5N1. La France attend confirmation de ces résultats avant d'adopter les mêmes mesures de précaution que celles prises lundi envers la Turquie : interdiction des importations d'oiseaux vivants, de la viande de volaille et des autres produits issus de la volaille.

Devant l'avancée du virus, le gouvernement intensifie ses efforts dans la lutte contre la grippe aviaire. Bien qu'aucune donnée scientifique ne permette d'être alarmiste et par principe de précaution, le chef de l'Etat a annoncé la mobilisation du gouvernement face au risque d'épizootie. La France va notamment accroître ses réserves en médicaments anti-viraux, vaccins et masques. 200 millions de masques de protection seront ainsi disponibles au début de 2006 et un "plan gouvernemental de lutte contre la pandémie grippale d'origine aviaire" a déjà été étudié en octobre 2004.